Frères et sœurs
Quand on a son premier enfant et qu’on envisage d’en faire un deuxième, on se demande souvent avec inquiétude comment on pourra l’aimer autant qu’on aime celui-là. Ou bien l’on a peur de léser l’aîné en l’obligeant à partager cet amour avec un petit frère ou une petite sœur.
Et puis, le bébé naît, et l’on tombe raide dingue amoureuse de lui, comme on l’a fait la première fois. Et l’on s’aperçoit que, comme on dit, l’amour des parents pour leurs enfants ne se divise pas, il se multiplie.
Cela dit, le temps, lui, ne se multiplie pas. Et la vie avec plusieurs petits, surtout s’ils sont d’âges rapprochés, peut se révéler très acrobatique.
C’est le moment, encore plus qu’avec un seul enfant, de savoir établir des priorités et laisser tomber tout ce qui n’est pas indispensable.
C’est le moment aussi d’apprendre à faire plusieurs choses à la fois ! Du genre donner le sein au bébé en même temps qu’on lit un album au bambin ou qu’on aide le plus grand à faire ses devoirs…
Bien sûr, un cadet n’aura jamais l’attention totale des parents qu’a pu avoir l’aîné. Mais il aura ce que n’aura jamais l’aîné : un grand frère ou une grande sœur. Et croyez-moi, c’est passionnant pour un bébé que de voir évoluer un grand, de le voir jouer, cavaler, de l’entendre parler, chanter, crier.
Et c’est une des choses (en plus de l’expérience acquise) qui font qu’il est tellement plus facile d’élever un deuxième enfant : une bonne partie des « distractions » du bébé est assurée par la simple activité de l’aîné !
Et pensez aux alloparents !
Extrait de l’Album tendresse de la nouvelle maman.
Dessin de Daphné Dejay pour l’Album tendresse de la nouvelle maman, détail.