Bébés signeurs
On sait que, dès 8 mois, les enfants maîtrisent suffisamment les muscles de leurs bras et de leurs mains pour communiquer grâce à des gestes (ils font « au revoir », « bravo », « les marionnettes », pointent du doigt ce qu’ils veulent, etc.), mais qu’il leur faudra attendre 18 mois en moyenne pour prononcer leurs premiers mots.
D’où l’idée, venue des États-Unis, d’enrichir la communication entre l’enfant et l’adulte grâce à la langue des signes utilisée par les sourds.
Cela permet à l’enfant de faire connaître ses besoins et envies (téter, encore, pomme, livre, dormir, pipi, etc.), ses sensations (froid, ça brûle, ça gratte), ses émotions (content, en colère, rire, peur, etc.), et au parent de mieux les comprendre [1].
Les études ont montré que cela réduit la frustration chez les bébés et les parents (combien de colères viennent du fait que le bambin n’arrive pas à exprimer ce qu’il veut ou ressent ?), et a un impact favorable sur le lien parent-enfant, que les bébés signeurs apprennent à parler plus tôt et ont alors un vocabulaire plus large et plus précis.
Les parents peuvent bien sûr communiquer ainsi avec l’enfant, mais aussi les frères et sœurs, les grands-parents, les personnes qui gardent l’enfant (savez-vous qu’un dixième des crèches new-yorkaises proposent la langue des signes ?), etc.
[1] Voir par exemple sur le site http://bebefaismoisigne.com/
Extrait de l’Album tendresse de la nouvelle maman.
Dessin de Daphné Dejay pour l’Album tendresse de la nouvelle maman, détail.
Attention aux dérives : 5 raisons de ne pas pratiquer la LSB… mais d’opter pour la communication gestuelle associée à la parole