Masser bébé
Extrait de l’Album tendresse de la nouvelle maman.
L’Europe occidentale n’a guère de traditions en matière de massage des bébés. Elle est donc allée chercher là où ces traditions existent, en Afrique et en Asie, plus particulièrement en Inde [1].
Depuis quelques années, les ateliers où les parents peuvent apprendre à masser leur bébé se sont multipliés. Ainsi que les ouvrages qui permettent de se lancer tout seul [2].
Le message est partout le même : « Il faut nourrir les bébés ; nourrir leur peau tout autant que leur ventre, leur apporter un sentiment de paix, de sécurité… Les bébés ont besoin de lait, oui. Mais plus encore d’être portés, bercés. Être tenus, être massés, voilà autant de nourriture pour les petits enfants » (Frédérick Leboyer).
On sait maintenant l’importance de la peau, récepteur sensoriel extraordinaire, l’importance du toucher [3], les bénéfices du massage pour l’enfant (réduction du stress, meilleur éveil et meilleur sommeil, influence sur les fonctions immunitaires, diminution des coliques, meilleur schéma corporel, etc.) et pour le parent (plaisir de masser, meilleure communication avec l’enfant).
Mais il ne faudrait pas faire du massage un nouveau rite, un nouveau must de la puériculture, à caser obligatoirement dans la journée de bébé. Masser son enfant n’a d’intérêt que si c’est un plaisir partagé, si le parent ET l’enfant en ont envie au même moment.
Quand c’est le cas, le massage est pour les parents une façon particulièrement agréable et intense d’entrer en contact avec leur enfant et de lui manifester leur amour.
[1] Voir l’ouvrage de Frédérik Leboyer, Shantala, paru pour la première fois en 1976 et réédité en 2004 (Seuil).
[2] Par exemple : Masser bébé, le toucher du cœur, de Rachel Izsak Simonet (Jouvence, 2004) et Bébé bonheur, 35 massages de bien-être pour mon bébé, d’Isabelle Gambet-Drago (Manise, 2006).
[3] Voir La peau et le toucher, d’Ashley Montagu (Seuil, réédité en 1999 et 2014).