L’allaitement, ça fatigue ?

L’allaitement, ça fatigue ?

Quand on allaite son bébé, et surtout si on le fait au-delà des premières semaines, il est sûr qu’on va entendre à un moment ou à un autre : « Ma pauvre, quel courage, tu dois être fatiguée… ». Ou bien : « Tu n’es pas fatiguée ? ». Ou encore : « Moi, j’ai arrêté d’allaiter rapidement, j’étais trop fatiguée. »
Et pour peu qu’on se plaigne effectivement d’être fatiguée, la solution fusera immédiatement : « Et bien, arrête donc d’allaiter ! » [1].
Alors, est-il vrai qu’allaiter fatigue ?

Fatiguée à cause de l’allaitement ou malgré l’allaitement ?

On ne peut nier que les premières semaines avec un nouveau-né sont éprouvantes physiquement et nerveusement. Rien dans notre vie antérieure ne nous a préparées à être responsable 24 h / 24 d’un être qui dépend entièrement de nous pour sa survie et son bien-être. Répondre aux besoins d’un nouveau-né, cela prend beaucoup d’énergie.
Dans notre société, cette fatigue est encore accentuée par deux phénomènes.
Le fait d’une part que, contrairement à ce qui se passe dans la plupart des sociétés traditionnelles, où la jeune accouchée ne fait rien d’autre pendant tout un temps (souvent quarante jours) que s’occuper de son bébé, nous sommes censées, dès la sortie de maternité, reprendre nos activités (ménage, courses, cuisine…) comme si de rien n’était. Nous voulons trop en faire, nous ne supportons pas que la maison ne soit pas propre et rangée (ou on nous fait sentir qu’elle devrait l’être, si ce n’est pas le cas…) [2].
L’autre source de fatigue supplémentaire, c’est bien sûr le manque de sommeil dû aux réveils nocturnes du nouveau-né. Chez nous, même si les mentalités sont doucement en train de changer, il est encore très mal vu que la mère fasse dormir son bébé avec elle. C’est pourtant la seule façon, adoptée par les trois-quarts de l’humanité, de ne pas souffrir de ces réveils nocturnes [3].
Cette fatigue est surtout importante les premières semaines. Or, le plus fréquemment, l’allaitement en France ne se prolonge pas au-delà de ces premières semaines. Ce qui fait que la période d’allaitement coïncide avec la période de plus grande fatigue, et que l’on peut croire en conséquence que c’est l’allaitement qui en était la cause.

Fatigue ou détente ?

On peut d’autant plus le croire que l’allaitement provoque chez la mère un état de détente, de douce somnolence, qu’on peut confondre avec de la fatigue. Alors que c’est tout le contraire : une séance gratuite de relaxation !
En effet, l’ocytocine, une des deux principales hormones impliquées dans la lactation (produite également pendant l’orgasme, lors d’un massage corporel, d’un bon repas entre amis, etc.) a une action sur la physiologie tout à fait remarquable : elle provoque un état de « relâchement physiologique » caractérisée par le ralentissement du rythme cardiaque et de la respiration, la baisse de la tension artérielle, et même une action antalgique [4].
La hausse du taux de prolactine serait quant à elle responsable de l’augmentation du temps de sommeil profond constatée chez les femmes allaitantes par une étude faite en 2002 [5], qui a comparé des femmes allaitant exclusivement, des femmes nourrissant leur bébé au lait industriel, et des femmes non enceintes et non allaitantes constituant le groupe témoin. Alors que le temps total de sommeil et la durée du sommeil paradoxal étaient proches dans les trois groupes, le temps de sommeil profond – qui est le plus réparateur – était plus élevé chez les femmes allaitantes (182 minutes) que chez les femmes non enceintes et non allaitantes (86 minutes) et que chez celles donnant le biberon (63 minutes).
Contrairement aux clichés répandus chez nous, les femmes qui allaitent dorment donc mieux que celles qui n’allaitent pas !

Arrêter l’allaitement pour être moins fatiguée, est-ce que ça marche ?

D’ailleurs, s’il était vrai que l’allaitement fatigue, son arrêt devrait logiquement diminuer cette fatigue.
Une étude de 1998 [6] s’est justement intéressée à la fatigue chez des mères primipares pendant les neuf premières semaines du post-partum.
Le niveau de fatigue était modéré juste après la naissance, il culminait à 3 semaines, puis diminuait ensuite nettement entre 3 et 6 semaines.
Ce qui est intéressant, c’est qu’il n’existait de ce point de vue aucune différence entre les mères qui avaient entre temps arrêté d’allaiter et celles qui allaitaient toujours.

Un meilleur état de santé et moins de stress

En fait, sans qu’on sache encore bien quelles sont les explications (facteurs hormonaux, psychologiques ou autres), les femmes allaitantes semblent bénéficier d’un état de santé supérieur à la moyenne.
Dans une étude parue en 2000 [7], 168 mères en cours d’allaitement et 65 mères ayant sevré leur enfant ont été interrogées, entre 4 et 208 semaines post-partum, sur le plan des maladies dont elles avaient éventuellement souffert pendant leur allaitement.
On a observé une moindre fréquence de consultations pour fièvre ou pour maladie, et un niveau de stress plus bas. Plus la durée de l’allaitement était longue, moins la femme avait présenté de maladies pendant la durée de l’allaitement, et plus son niveau de stress avait été bas pendant cette période. L’allaitement était corrélé à un meilleur état de santé pendant toute sa durée, ainsi que pendant les mois qui suivaient le sevrage.
La même équipe a refait l’étude deux ans plus tard [8], avec une plus grande population (561 mères en cours d’allaitement et 452 mères ayant allaité dans le passé) et les mêmes résultats : niveau plus bas de stress, taux plus faible de pathologies respiratoires hautes, moins de consultations pour un problème psychologique.
Une autre étude, faite en 1995 par des médecins de l’Institut national de santé mentale américain, a montré que les mères qui allaitent produisent moins d’hormones de stress que celles qui n’allaitent pas [9].

Une meilleure gestion du stress

Et quand stress il y a, elles y réagissent mieux.
Une recherche du Centre de recherche de l’hôpital Douglas (Montréal, Canada) a révélé que les mères qui allaitent réagissent moins vivement aux situations stressantes que celles qui donnent le biberon, et auraient en conséquence une meilleure capacité à s’occuper de leurs enfants [10].
Claire-Dominique Walker et son équipe, notamment Sonia J. Lupien, directrice du Centre d’études sur le stress humain, ont étudié les réponses au stress de 25 mères allaitantes et de 25 autres donnant le biberon. Les mères ont été exposées à divers types de situations stressantes, allant de situations à charge émotive ou pertinentes, comme le visionnage d’une vidéo sur des enfants blessés ou perdus, à des situations non menaçantes ou non pertinentes, comme une conférence en public ou un problème de mathématiques. Le stress était établi d’après la mesure des taux de cortisol (une hormone du stress) dans la salive.
Les résultats indiquent que les mères qui allaitent présentent des taux inférieurs de cortisol dans les situations stressantes à charge émotive mais non menaçantes, ainsi qu’en réponse à un agent stressant pertinent, et ce d’autant plus si elles ont déjà l’expérience de l’allaitement (si elles sont mères de plusieurs enfants).
Pour Mai Tu, l’une des chercheuses, « la différence observée dans les réactions aux agents stressants pertinents et non pertinents […] signifie que les mères qui ont l’expérience de l’allaitement filtrent l’agent stressant important parmi les agents stressants insignifiants et que les mères qui donnent le biberon seraient moins en mesure de le faire. Nos conclusions indiquent que certaines mères donnant le biberon réagissent plus fortement au stress, ce qui peut nuire au soin optimal du nourrisson ».
Cela pourrait également avoir des conséquences en matière de dépression du post-partum, dans la mesure où le stress est un facteur de risque dans cette affection.

Moins de pertes de sang

On sait que les premières tétées et les contractions utérines qu’elles provoquent diminuent énormément les risques d’hémorragie de la délivrance et aident l’utérus à reprendre plus vite sa taille, sa forme et sa tonicité. Une étude de 1994 [11] a ainsi montré que la mise au sein augmentait de 93 % la contractilité utérine.
À plus long terme, l’allaitement entraîne une aménorrhée plus ou moins longue, qui bien sûr favorise l’espacement des naissances [12], mais réduit également le risque d’anémie en supprimant les pertes de sang et donc de fer. Ce qui pourrait en partie expliquer le meilleur état de santé évoqué plus haut.

Des bénéfices inattendus

Ce meilleur état général peut se manifester dans des domaines inattendus. Savez-vous par exemple qu’allaiter favorise la cicatrisation ? Une étude [13] a constaté que les blessures guérissaient plus vite chez des rates allaitantes que chez des rates à qui on avait enlevé leurs petits après la naissance : cinq jours après la blessure, la taille de la plaie était plus petite de 30 % chez les rates allaitantes. Les auteurs envisagent maintenant d’évaluer cet impact chez la femme, qui pourrait être important pour celles ayant subi une césarienne.
L’explication serait que le climat hormonal de la lactation favorise la cicatrisation des plaies, l’ocytocine abaissant la sécrétion des hormones de stress et la prolactine augmentant le nombre de cellules immunitaires circulantes.

Moins malades, mais encore ?

Voici quelques exemples de maladies où le fait d’être en train d’allaiter semble avoir un effet positif.

Des études ont montré que la lactation avait un impact bénéfique sur tous les problèmes métaboliques liés à une intolérance au glucose, et sur le diabète patent. C’est également vrai pour les femmes ayant des antécédents de diabète gestationnel où une étude [14] a montré que les résultats des tests de tolérance au glucose étaient significativement moins bons chez les femmes qui n’allaitaient pas. Ces dernières avaient une sécrétion d’insuline plus basse.

Les maladies auto-immunes provoquent souvent une fatigue chronique. Les mères qui en sont atteintes seront heureuses d’apprendre que des études récentes montrent que l’allaitement pourrait avoir un impact protecteur pour certaines d’entre elles.
Une de ces études a constaté un impact dose-dépendant de l’allaitement sur le lupus érythémateux disséminé (LED) : le degré de protection augmentait avec le nombre d’enfants allaités et la durée de l’allaitement.
Une grande étude prospective menée sur plus de 120 000 femmes [15] a quant à elle conclu qu’une durée totale d’allaitement supérieure à douze mois pourrait protéger vis-à-vis de la polyarthrite rhumatoïde (PR). Résultat confirmé par un article plus récent [16] montrant qu’avoir allaité pendant une durée totale de 24 mois ou plus réduit de moitié le risque de PR.

L’allaitement pourrait même avoir un effet sur les allergies de la mère.
Une étude de 2003 [17] a constaté que les mises au sein, la succion du bébé abaissaient les réponses allergiques chez les femmes atopiques, tant sur le plan clinique, avec modification des réactions cutanées, que sur le plan biologique, avec abaissement du taux de certains neuropeptides. Cela pourrait avoir des implications sur les manifestations d’allergie chez la mère allaitante.

Les bienfaits à long terme

Contrairement à l’idée selon laquelle l’allaitement épuiserait l’organisme de la mère [18], il semble que, comme pour l’enfant, il ait des effets bénéfiques à long terme sur la santé de celle-ci. Et là aussi de façon dose-dépendante : plus l’allaitement a duré, plus les effets sont importants.
En voici quelques exemples.

On sait que l’allaitement s’accompagne chez la mère d’une baisse transitoire de la minéralisation osseuse, et certains en déduisent que cela pourrait augmenter le risque ultérieur d’ostéoporose. Plusieurs études ont montré qu’il n’en est rien, bien au contraire.
L’une d’elles a montré que chez des Chinoises âgées de plus de 50 ans, il existait une corrélation significative entre la durée de l’allaitement et le risque de fracture du col du fémur : ce risque était abaissé de 13 % par tranche supplémentaire de six mois d’allaitement [19].
Une autre, faite en 2001 par des pédiatres de l’UC Davis School of Medicine and Medical Center, a montré que même chez des mères adolescentes, qui sont donc encore en croissance, l’allaitement, non seulement ne compromet pas les os, mais peut au contraire les renforcer. Étudiées trois ans après leur dernier accouchement, les mères adolescentes ayant allaité avaient une densité osseuse supérieure de 5 à 7 % à celle des mères adolescentes n’ayant pas allaité [20].

Une grande étude prospective menée sur plus de 110 000 femmes âgées de 25 à 42 ans et suivies tous les deux ans depuis 1989 [21] a montré que le risque d’endométriose était inversement proportionnel à la durée totale de la lactation (RR : 0,2 pour les femmes ayant allaité pendant un total de plus de vingt-trois mois par rapport aux femmes n’ayant pas allaité).

Très nombreuses sont les études publiées ces dernières années qui montrent que l’allaitement diminue le risque des différents cancers féminins.
Pour ce qui est du cancer de l’utérus, une étude de 1995 [22] a montré que les femmes qui avaient allaité plus de 72 mois dans leur vie diminuaient leur risque de 75 %, comparé à celles qui avaient allaité de 1 à 22 mois. Allaiter plus de 12 mois par grossesse diminuait le risque de plus de moitié, comparé à un allaitement de 0 à 3 mois. Une étude de 2000 [23] a retrouvé un impact plus modeste mains néanmoins significatif de l’allaitement sur le risque de cancer de l’endomètre.
Dans une étude faite en 2004 sur 900 femmes chinoises [24], le risque de cancer de l’ovaire était quasiment doublé (RR : 1,96) pour les femmes ayant allaité en tout moins de quatre mois, et plus que doublé (RR : 2,27) pour celles n’ayant allaité qu’un seul enfant, comparé aux femmes ayant allaité au moins douze mois ou ayant allaité au moins trois enfants.
Enfin, le risque de cancer du sein, tant pré- que post-ménopausique, serait lui aussi abaissé par l’allaitement. En juillet 2002, le Lancet a publié une étude qui a fait grand bruit dans les médias [25]. Après avoir analysé les données de 47 études épidémiologiques réalisées dans trente pays sur près de 150 000 femmes, les auteurs arrivaient à la conclusion que le risque relatif d’être victime d’une tumeur maligne du sein décroît de 4,3 % pour chaque tranche de douze mois d’allaitement, et estimaient donc que le nombre de cancers du sein dans les pays développés pourrait être réduit de plus de la moitié (de 6,3 à 2,7 % chez les femmes de 70 ans) si les femmes avaient le même nombre d’enfants et les allaitaient aussi longtemps que les femmes des pays sous-développés jusque récemment.
Une de ces études [26] avait été faite sur plus de 800 femmes chinoises âgées de 30 à 80 ans (donc à la fois en pré- et post-ménopause). Pour celles qui avaient allaité chacun de leurs enfants plus de 24 mois, le risque de cancer du sein n’était que de 46 % comparativement à celles qui avaient allaité de un à six mois. Le risque était quasi identique (47 %) pour celles qui avaient allaité durant une période totale de 73 à 108 mois, mais il tombait à 24 % pour celles qui avaient allaité durant plus de 109 mois.
Dans une autre étude [27], le risque de survenue d’un cancer du sein était près de deux fois plus élevé chez les femmes qui n’avaient pas allaité par rapport à celles qui avaient allaité trois enfants et plus ; et plus de deux fois plus élevé chez les femmes qui n’avaient pas allaité par rapport à celles qui avaient allaité leur premier enfant pendant au moins treize mois.

Une étude faite en 2005 [28], confirmée depuis par d’autres, semblait prouver qu’avoir allaité diminue le risque d’apparition d’un diabète de type II, et ce d’autant plus qu’on a allaité longtemps.
Des chercheurs du Brigham and Women’s Hospital de Boston (USA) ont suivi pendant au moins douze ans deux groupes de 83 585 et 73 418 femmes ayant eu des enfants. Celles qui avaient allaité pendant au moins un an avaient environ 15 % de moins de risques de développer un diabète de type II que celles qui n’avaient pas allaité du tout. Chaque tranche de douze mois d’allaitement supplémentaire diminuait le risque de 15 %.
Les chercheurs pensent que l’allaitement peut modifier le métabolisme de la femme d’une façon qui explique ce résultat. Ces modifications métaboliques pourraient aider à maintenir stable le taux de sucre dans le sang et à rendre le corps plus sensible à l’insuline, l’hormone qui régule ce taux. On a d’ailleurs pu montrer, chez des rats et chez des humains, que les mères qui allaitent ont des taux de sucre dans le sang plus bas que celles qui n’allaitent pas.

Alors, oui, on peut le dire : quand la mère allaite, elle ne fait pas seulement du bien à son bébé, elle s’en fait aussi à elle-même. Non seulement le sein est bon pour le bébé, mais, comme le dit le Québécois Pierre Lévesque, « le bébé est bon pour le sein » ! Ou, comme l’a dit l’un des chercheurs de l’étude sur le diabète citée ci-dessus : quand on sait par ailleurs les avantages de l’allaitement pour la santé des bébés, encourager les mères à allaiter, « c’est vraiment du gagnant-gagnant d’un point de vue de santé publique ».

Extrait de Les 10 plus gros mensonges sur l’allaitement, éditions Dangles, 2006.

 

[1] Au risque de passer à côté d’une maladie causant cette fatigue : hypothyroïdie, anémie… Je me souviens d’une mère qui se plaignait d’une fatigue anormale depuis son accouchement et à qui son médecin ne savait que dire qu’elle n’avait qu’à arrêter d’allaiter. Jusqu’au jour, plus d’un an plus tard, où un médecin remplaçant a décidé d’en avoir le cœur net, a prescrit des analyses de sang, pour découvrir qu’elle était gravement anémiée…
[2] Voir l’ouvrage de Violaine Guéritault, La fatigue physique et émotionnelle des mères. Le burn-out maternel (Odile Jacob, 2004).
[3] Voir mon ouvrage Partager le sommeil de son enfant (Jouvence, 2005).
[4] Des expériences sur des animaux de laboratoire ont même montré que l’ocytocine améliorait les capacités d’apprentissage (Katherine Ellison, The Mommy Brain : How Motherhood Makes Us Smarter, Basic Books, 2005).
[5] Blyton DM, Sullivan CE, Edwards N, Lactation is associated with an increase in slow-wave sleep in women, J Sleep Res 2002 ; 11(4) : 297-303.
[6] Wambach KA, Maternal fatigue in breastfeeding primiparae during the first nine weeks postpartum, Journal of Human Lactation 1998 ; 14(3) : 219-29.
[7] Mezzacappa ES, Guethlein W, Vaz N, Bagiella E, A preliminary study of breast-feeding and maternal symptomatology, Ann Behav Med 2000 ; 22(1) : 71-79.
[8] Mezzacappa ES, Guethlein W, Katkin ES, Breast-feeding and maternal health in online mothers, Ann Behav Med 2002 ; 24(4) : 299-309.
[9] Altemus M et al., Suppression of hypothalmic-pituitary-adrenal axis responses to stress in lactating women, Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism 1995 ; 80(9) : 2954-59. Voir également une étude plus récente : Groër MW, Differences between exclusive breastfeeders, formula-feeders, and controls : a study of stress, mood, and endocrine variables, Biol Res Nurs 2005 ; 7(2) : 106-117.
[10] Voir ici : http://www.douglas.qc.ca/news/67
[11] Chua S. et al., Influence of breastfeeding and nipple stimulation on postpartum uterine activity, Br J Obstet Gynaecol 1994 ; 101(9) : 804-05.
[12] C’est ce qu’on appelle la MAMA (Méthode de l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée), qui dit que si l’enfant a moins de 6 mois, que la femme n’a pas eu de retour de couches et que l’allaitement est exclusif, la protection contraceptive apportée par l’allaitement est assurée à plus de 98 %. Le Service des recommandations professionnelles de l’ANAES (Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé, devenue en 2005 la Haute Autorité de Santé, HAS) a publié en décembre 2004 des « Stratégies de choix des méthodes contraceptives chez la femme » qui disent : « La méthode de l’aménorrhée lactationnelle, lorsque l’allaitement est exclusif ou quasi exclusif, est d’une efficacité comparable à celle d’une contraception orale » (voir la fiche mémo Contraception chez la femme en post-partum).
[13] DeVries AC et Craft T, Breast-feeding promotes wound healing, Society for Neuroscience Annual Meeting, New Orleans, November 2003.
[14] McManus RM et al., Beta-cell function and visceral fat in lactating women with a history of gestational diabetes, Metabolism 2001 ; 50(6) : 715-19.
[15] Mahoney D, Breast-feeding may offer protection against the onset of rheumatoid arthritis, Ob Gyn News 2002 ; 37(24).
[16] Karlson EW et al., Do breast-feeding and other reproductive factors influence future risk of rheumatoid arthritis ? Results of the Nurses’Health Study, Arthritis & Rheumatism 2004 ; 50(11) : 3458-67.
[17] Kimata H, Suckling reduces allergic skin responses and plasma levels of neuropeptide and neurotrophin in lactating women with atopic eczema/dermatitis syndrome, Int Arch Allergy Immunol 2003 ; 132(4) : 380-83.
[18] Idée partagée par un certain courant du féminisme, à la suite de Simone de Beauvoir qui écrivait dans Le Deuxième sexe : « L’allaitement est aussi une servitude épuisante (…) c’est au détriment de sa propre vigueur que la nourrice alimente le nouveau-né. »
[19] Huo D, Lauderdale DS, Li L, Influence of reproductive factors on hip fracture risk in Chinese women, Osteoporosis Int 2003 ; 14(8) : 694-700.
[20] Chantry C, Breastfeeding may protect bones in teen-age mothers, Annual joint meeting of the Pediatric Academic Societies and American Academy of Pediatrics, Baltimore, 2001.
[21] Missmer SA et al., Reproductive history and endometriosis among premenopausal women, Obstet Gynecol 2004 ; 104(5) : 965-74.
[22] Rosenblatt KA et Thomas DB, Prolonged lactation and endometrial cancer, International Journal of Epidemiology 1995 ; 24(3) : 499-503.
[23] Newcomb PA, Trentham-Dietz A, Breast-feeding practices in relation to endometrial cancer risk, USA, Cancer Causes Control 2000 ; 11(7) : 663-67.
[24] Zhang M et al., Prolonged lactation reduces ovarian cancer risk in Chinese women, Eur J Cancer Prevention 2004 ; 13(6) : 499-502.
[25] Collaborative Group on Hormonal Factors in Breast Cancer, Breast cancer and breastfeeding : collaborative reanalysis of individual data from 47 epidemiological studies in 30 countries, including 50 302 women with breast cancer and 96 973 women without the disease, Lancet 2002 ; 360(9328) : 187-95.
[26] Zheng T, Duan L, Liu Y, Zhang B, Wang Y, Chen Y, Zhang Y, Owens PH, Lactation reduces breast cancer risk in Shandong Province, China, Am J Epidemiol 2000 Dec 15 ; 152(12) : 1129-35.
[27] Zheng T, Holford TR, Mayne ST et al., Lactation and breast cancer risk : a case-control study in Connecticut, Br J Cancer 2001 ; 84(11) : 1472-76.
[28] Stuebe AM et al., Duration of lactation and incidence of type 2 diabetes,  Journal of the American Medical Association 2005 ; 294(20) : 2601-2610.

About The Author

Claude Didierjean-Jouveau

Animatrice de La Leche League France, rédactrice en chef de la revue "Allaiter aujourd'hui !" Auteur de plusieurs ouvrages sur l'allaitement, la naissance et le maternage.

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