« On a volé mes tétés » ressort
Ma préface à la nouvelle édition.
Quand est sorti On a volé mes tétés, j’ai tout de suite été séduite par les illustrations de Daphné : si joyeuses, si colorées, si poétiques.
Mais peut-on « voler » des « tétés » ? Bien sûr que non ! Et d’ailleurs, à qui sont-ils ? Eh bien, même si le partenaire peut les croire siens, même si, les premiers temps, le bébé peut avoir l’illusion qu’ils font partie de lui, les seins sont à la femme, et rien qu’à elle.
Et le bébé ? Peut-il avoir l’impression qu’on lui a « volé ses tétés » quand l’allaitement s’arrête ?
Peut-être que oui si cela se passe au cours des premières semaines, surtout si c’est un sevrage brutal. Mais sans doute pas plus tard, même si tout sevrage (sauf le sevrage « naturel » qui se fait à l’initiative de l’enfant) peut engendrer un sentiment de perte.
De perte, et donc de nostalgie pour ce qu’on a perdu. Ces tétés, ils étaient si beaux, si fleuris, si fruités… Ce lait que j’avalais, il avait si bon goût…
Ce qui est sûr, c’est que ce petit livre a accompagné beaucoup d’enfants dans la fin de leur allaitement. Et qu’il a permis à d’autres d’évoquer les souvenirs heureux liés à cet allaitement.
Gageons que, grâce à cette nouvelle édition, il en accompagnera beaucoup d’autres encore.
Sur le site de Daphné.